Messagepar MrSoul » 30 oct. 2007, 05:17
Prenons l'exemple de Fotolia (car il est très intéressant).
On ne peut choisir la licence, c'est forcément du libre de droit qui n'est autre qu'une fiction juridique.
En effet, "libre de droit" ne veut rien dire en France, c'est une mauvaise traduction de "royalty free".
Sous ce pseudo terme, le photographe conserve le droit patrimonial et moral, il y a obligation de signer le nom de l'auteur et de ne pas modifier le visuel sans l'accord de celui-ci, il n'est pas libre du droit des tiers (personne, lieux, œuvre photographier ou marque, ex: monument éclairé la nuit), pour finir, et c'est un point très important, pour que la cession soit licite, il y a obligation de mentionner chaque droit cédé... En bref, le terme est incompatible avec le droit Français !
[Désolé pour ce petit intermède que je me sentais obligé de rappeler]
Enfin, pour du libre de droit, le tarifs selon la licence est absolument ridicule face au barème officiel.
Imaginez que vous pouvez faire une double pour 2.5€ et un 4x3 à 4.15€, déjà, c'est minable et ne permet pas d'amortir son matos même si on vend 20 photos en 5 exemplaires (enfin si, un objectif premier prix, super !).
Et attendez, c'est pas ça le pire, c'est qu'en plus de vendre cette image pour tout type de support, toute taille, et tout nombre d'exemplaires, c'est également ad vitam æternam !!! 4€ !!!
Et pour ceux qui n'ont pas fini de rire (jaune), les photographes ne touches que 33% à 80%... (pour atteindre les 80%, il faut que la photo soit exclusive et que le photographe soit très bien classé, et donc vende beaucoup)
Petite simulation pour le fun : Il faut vendre au pire 365 images et au mieux 30 (ce qui reste ultra rare) pour pouvoir gagner 100€.
Je veux bien qu'il faille s'adapter au marché, mais là... y'a pas comme un problème ? (alors que le marché de la presse s'est totalement effondré à cause de banque d'image comme corbis&co, un tout petit médaillon (le plus petit format... une miniature quoi) se vend un petit peut moins de 100€, et encore, on parle de news là).
Je le redis très haut et très fort... OUI ces saloperies de foutaises tue le marché ! (et c'est pas uniquement le photographe qui parle, mais le graphiste !)
Celui qui se lève tard ne voit pas le lézard en train de se brosser les dents.