Abécédaire de l'appareil reflex pour les débutants

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antonien
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Abécédaire de l'appareil reflex pour les débutants

Messagepar antonien » 30 nov. 2012, 19:18

Abécédaire du Reflex Numérique


A

Aberration chromatique
Défaut qui affecte les objectifs et qui se traduit par une frange colorée à la transition entre deux zones contrastées. La mesure de l’aberration chromatique fait partie des mesures qui sont publiées par les revues et sites spécialisés lorsqu’ils testent un objectif.

Image

AF
Voir auto-focus.

APN
Appareil photo numérique.

APS-C
Initialement, l’APS-C était un format de pellicule. Aujourd’hui c’est devenu un format de capteur. Un capteur APS-C mesure 15.8 mm en hauteur et 23.6 mm en largeur. Les appareils et objectifs APS-C portent la dénomination DX chez Nikon.

Auto-focus
Dispositif de mise au point automatique (voir ce terme).
Il existe différents modes d’auto-focus. Dans le mode AF-S (auto-focus ponctuel) la mise au point est faite lorsque l’on appuie sur le déclencheur à mi-course puis elle est maintenue jusqu’à ce que l’on appuie complètement sur le déclencheur pour prendre la photo.
Dans le mode AF-C, la mise au point est faite lorsque l’on appuie sur le déclencheur à mi-course et ajustée en continu tant que l’on n’a pas appuyé complètement sur le déclencheur pour prendre la photo.
En mode AF-S la mise au point est faite sur l’objet sur lequel on place le collimateur actif.
En mode AF-C, plusieurs options sont possibles :
- Si on choisit le « mode de zone point sélectif », l’ajustement de la mise au point se fait sur le collimateur actif. Si le sujet se déplace latéralement, on perd la mise au point qui se recale automatiquement sur l’arrière-plan.
- En « mode de zone dynamique », l’AF tient compte des informations en provenance des collimateurs voisins du collimateur actif pour tâcher de ne pas perdre le point sur le sujet même si celui-ci se déplace latéralement. Il convient cependant de suivre le sujet : s’il quitte la zone couverte, on risque de perdre la mise au point.
- En « mode suivi 3D », l’AF n’hésite pas à changer de collimateur pour suivre les déplacements du sujet sur lequel on a fait le point. Le mode suivi 3D n’est pas infaillible : il faut que le sujet tranche suffisamment avec l’arrière-plan (couleur, contraste).
Il existe deux techniques pour réaliser l’auto-focus :
- la méthode par détection de contraste,
- la méthode par détection de phase.
La première est celle utilisée par les APN compacts ou lorsqu’on est en mode Live-view. Elle utilise directement l’image formée par le capteur. Elle est précise mais lente (même si la situation s’est considérablement améliorée au cours des dernières années). Elle peut se faire en n’importe quel point de l’image.
La seconde est une exclusivité des boîtiers reflex. Elle utilise un capteur spécifique. Elle est ultra-rapide. En contrepartie, elle ne peut se faire qu’en certains points de la visée, points matérialisés par des collimateurs sur le viseur. Le nombre de collimateurs disponibles est fonction de la classe du boîtier. Il varie de 9 pour les boîtiers d’entrée de gamme à 51 pour les modèles les plus prestigieux.
Les collimateurs ne sont pas tous aussi sensibles. Ceux qui sont situés au centre du viseur sont les plus sensibles.

Image


B

Balance des blancs
Chacun peut en faire l’expérience : la lumière en fin d’après-midi n’a pas la même couleur que la lumière du soleil de midi. C’est un phénomène très généralisé : on peut faire la même constatation pour la lumière en plein soleil et la lumière sous un ciel d’orage… ou pour la lumière d’un feu de cheminée et celle d’un éclairage au tungstène.
Les physiciens se sont intéressés depuis longtemps à ce phénomène et ont développé une méthode pour mesurer la couleur de la lumière ambiante. Cette mesure est exprimée sous la forme d’une « température de couleur ». L’unité de mesure est le Kelvin. Elle est faite à partir d’une mire constituée d’un carton de couleur neutre (blanc ou gris).

Image
Température de couleur pour différents types d’éclairage

Ce qu’il faut savoir, c’est que la vision humaine corrige en partie cette différence de température de couleur. La perception que nous avons des objets ne reflète donc pas exactement leur couleur réelle. Ce n’est pas le cas de l’image « brute » en sortie du capteur. Quand on a accès à cette image brute (voir format RAW) on est souvent très surpris.
Pour éviter toute déconvenue, les ingénieurs ont développé une technique de correction : la correction de la balance des blancs. Plusieurs modes de correction sont possibles :
- Le plus simple est le mode automatique. Il est très efficace et rarement pris en défaut.
- De nombreux modes de pré-réglage sont proposés (ensoleillé, nuageux, ombre, éclairage incandescent, éclairage fluorescent, flash).
- Les reflex « expert » et « pro » permettent un réglage manuel ou sur la base d’une mire de couleur neutre.
Il est également possible de régler la balance des blancs a posteriori si l’on a enregistré l’image en format RAW.

BdB
Voir balance des blancs.

Bokeh
Terme japonais qui exprime la forme des tâches de lumière produites par des points lumineux en dehors de la zone de mise au point. Le bokeh dépend du nombre et de la forme des lames constituant le diaphragme.

Bracketing
Terme anglais qui qualifie le fait de prendre plusieurs clichés en rafale avec des paramètres d’exposition différents.


C

Capteur
Le capteur est un composant électronique sur lequel se projette l’image formée par l’objectif. Il est composé d’un réseau de photosites, micro-capteurs qui mesurent la quantité de lumière qu’ils reçoivent et la transforment en information numérique.
Le marketing insiste sur la définition des capteurs, mais sa caractéristique première est sa taille. La taille du capteur est fonction de la gamme d’APN considérée. On peut citer par exemple :
- compact amateur (1/2.3") : 4.62 mm x 6.16 mm
- compact expert (1/1.7") : 5.7 mm x 7.6 mm
- format 4/3 : 13 mm x 17.3 mm
- format APS-C (DX chez Nikon) : 15.8 mm x 23.6 mm
- format « full frame » (FX chez Nikon) : 24 mm x 36 mm
Le bon sens conduirait à penser que plus le capteur est grand plus sa définition est importante… Il n’en est rien ! L’électronique est une industrie habituée à travailler dans le microscopique. Les fabricants n’hésitent pas à loger 16 millions de photosites dans un capteur de 4.62 mm x 6.16 mm.
Si on peut le faire, direz-vous, pourquoi s’en priver ? Parce qu’un augmentant le nombre de photosites on diminue leur taille. Le photosite élémentaire d’un capteur 1/2.3" de 16Mpix est 20 fois plus petit que le photosite élémentaire d’un capteur « full frame » de 24Mpix. Or plus un photosite est petit, plus le signal qu’il mesure est faible (normal, on récupère plus d’eau de pluie dans un tonneau que dans un pot de yaourt…) et plus il est sensible au « bruit » électrique. Résultat, à nombre de photosites équivalent, une photo issue d’un compact est de moins bonne qualité qu’une photo issue d’un reflex « full frame ». Cette perte de qualité se traduit par un mouchetis qui altère l’apparence de la photo. Le logiciel de post-traitement intégré dans les appareils compacts élimine en partie ce bruit mais cela se fait au prix d’un lissage qui estompe les détails les plus fins et affadit les couleurs.
Le « bruit » n’est pas le seul élément de différence entre les APN équipés de capteurs de taille différente. L’angle de visée et la profondeur de champ sont aussi impactées.

Collimateur
Point de la visée sur lequel est fait la mise au point. Il est matérialisé en surimpression sur le viseur lorsque l’on utilise le mode de mise au point reflex par détection de phase. Il y a dans ce cas un nombre limité de collimateurs disponibles.
Lorsqu’on utilise le mode Live view, on passe en mise au point par détection de contraste. On parle alors de collimateur virtuel. Il est matérialisé par un petit carré sur le moniteur Live view. Il peut être placé en n’importe quel point de l’écran.

Correction d’exposition
Sur la plupart des reflex, il existe un bouton qui permet d’accéder à un réglage qui permet d’appliquer une correction de l’exposition. Cette correction se fait par fraction d’IL (EV en anglais). Se rapporter au chapitre IL pour avoir une explication plus détaillée.


D

Définition
La definition d’un capteur est son nombre de photosites exprimé sous la forme d’un produit : le nombre de photosites dans la largeur multiplié par le nombre de photosites dans la hauteur. Il ne faut pas confondre la définition d’un capteur avec sa résolution.

Dématriçage
Comme on l’a dit plus haut, un capteur est constitué d’un réseau de photosites. Ces photosites sont disposés de façon à former des cellules élémentaires constituées chacune de deux photosites verts, d’un photosite rouge et d’un photosite bleu (matrice de Bayer). Pour reconstituer les informations qui manquent à chacun des photosites pour obtenir un pixel avec ses trois composantes RVB, le processeur de l’APN utilise les informations recueillies sur les photosites voisins. C’est ainsi qu’il peut produire une image contenant autant de pixels qu’il y a de photosites…
Cette opération s’appelle le dématriçage.

Détection de contraste
Méthode de mise au point propre à la visée Live view. Se fait directement sur le capteur de l’APN. Peut se faire sur n’importe quel point du capteur.

Détection de phase
Méthode de mise au point propre à la visée reflex. Nécessite un capteur auxiliaire. Ne peut se faire que sur un nombre limité de collimateurs.

Diaphragme
Le diaphragme est un dispositif interne à l’objectif qui permet de limiter le rayon du cercle au travers duquel passent les rayons lumineux.
La fonction première du diaphragme est de limiter la quantité de lumière qui éclaire le capteur (voir exposition). Les différentes valeurs d’ouverture que peut prendre le diaphragme sont exprimées sous la forme d’une fraction dont le dénominateur est la focale de l’objectif : f/1.8, f/2.8, f/4, f/5.6… Plus le chiffre au dénominateur est petit, plus grande est l’ouverture. Un objectif ouvert à f/2 est beaucoup plus ouvert qu’un objectif ouvert à f/16.
L’ouverture maximale d’un objectif est une de ses caractéristiques principales.
Par exemple, un objectif comme le « Nikkor 105mm f/2.8 » a une ouverture maximale de f/2.8. On peut l’utiliser à cette ouverture de diaphragme mais on peut aussi l’utiliser à une ouverture plus faible : f/4, f/5.6, f.8, f/11…
En règle générale, les valeurs d’ouverture du diaphragme suivent une progression régulière obtenue en multipliant chaque chiffre par un facteur 1.4 :
1.4 – 2 – 2.8 – 4 – 5.6 – 8 – 11 – 16 – 22
En pratique, il existe des valeurs intermédiaires comme f/1.8, f/3.5, f/6.2…
La valeur de f/22 est souvent un maximum : au-delà, les rayons lumineux sont soumis à des phénomènes de diffraction qui dégradent la qualité de l’image.
Le prix d’un objectif est très lié à son ouverture de diaphragme maximale : un objectif 50mm f/1.4 est plus cher qu’un objectif 50mm f/1.8 par exemple. Cela tient au fait que plus l’ouverture est grande, plus grand est le diamètre des lentilles qui le composent.
Sur le plan de la photographie, la possibilité de régler la valeur d’exposition n’est pas la caractéristique la plus intéressante du diaphragme. La raison pour laquelle les photographes sont attachés à avoir un objectif avec une ouverture de diaphragme maximale est que cela leur permet de jouer directement sur la profondeur de champ. Un diaphragme très ouvert permet en effet de limiter la profondeur de champ et donc de flouter l’arrière-plan.
C’est intéressant lorsqu’on veut détacher le sujet du fond. C’est la raison pour laquelle les portraitistes utilisent souvent des objectifs ouvrant à f/1.8 , voire f/1.4.
C’est moins important lorsqu’on photographie des paysages : il convient alors d’avoir la zone de netteté la plus étendue possible et on fermera alors le diaphragme à f/11 ou f/16.

Distorsion
Défaut qui affecte les objectifs et qui se traduit par une déformation des lignes droites à la périphérie de l’image. La mesure de la distorsion fait partie des mesures qui sont publiées par les revues et sites spécialisés lorsqu’ils testent un objectif.

Dof
Depth of field : voir profondeur de champ.

DSLR
Digital single lens reflex : appareil reflex numérique.

DX
La dénomination DX correspond au format APS-C chez Nikon.


E

EV
Exposure value : voir IL.

EVF
Electronic view finder : viseur électronique. Ils équipent les bridges et les reflex Sony de nouvelle génération. Nikon reste fidèle à la technologie des viseurs optiques sur ses boîtiers reflex.

Exposition
La vision humaine est un miracle de la nature. Elle s’accommode de différences de luminosité phénoménales et peut retranscrire des contrastes énormes. Par comparaison, le capteur d’un APN a des performances très basiques. Il lui faut un minimum de lumière pour fonctionner et il sature s’il en reçoit trop. Pour réussir un photo, il faut donc faire entrer dans la chambre de l’APN la juste quantité de lumière qui permettra au capteur d’enregistrer tous les détails de la scène : suffisamment pour que les photosites situés dans les parties sombres puissent fonctionner et pas trop pour ne pas aveugler les photosites situés dans les parties les plus lumineuses. Lorsqu’on parvient à réaliser ce compromis, on dit que la photo est bien exposée.
Pour y parvenir on peut jouer sur 3 paramètres :
- le temps de pose qui est le temps pendant lequel l’obturateur laisse entrer la lumière dans la chambre de l’APN,
- l’ouverture du diaphragme qui permet de faire varier le rayon du cercle au travers duquel l’objectif laisse passer les rayons,
- la sensibilité ISO.
Cette dernière est un artifice électronique qui permet d’augmenter le gain de la chaîne de détection des photons. C’est un pis-aller lorsque le réglage des deux premiers paramètres ne donne pas une solution satisfaisante (temps de pose trop long par exemple).
L’exposition est donc représentée par un triplet de valeur : le temps de pose, l’ouverture du diaphragme et la sensibilité ISO. On peut régler manuellement l’exposition. On peut aussi se fier au module de réglage automatique de l’exposition. Ce module est basé sur un capteur spécifique qui analyse la scène et détermine automatiquement les paramètres de l’exposition. C’est le descendant des antiques « cellules » qui équipaient autrefois les reflex argentiques. Mais il y a autant de différence entre les modules d’exposition modernes et ces cellules qu’entre un PC aujourd’hui et les tout premiers PC dans les années 80.
Trois modes de mesure sont proposés :
- Le mode le plus sophistiqué est celui de la mesure matricielle. Le module analyse l’ensemble de l’image et définit la meilleure exposition en comparant cette image à une base de données représentant un grand nombre de situations possibles. Ce mode donne des résultats tout à fait satisfaisants dans la plupart des cas.
- La mesure spot ne prend en compte que la luminosité autour du collimateur actif. La mesure spot est à utiliser lorsque l’on a affaire à un contraste violent qui pourrait amener à une mesure matricielle erronée.
- La mesure pondérée centrale prend en compte la luminosité moyenne de l’image mais accorde un poids plus important à la zone centrale.
La mesure de l’exposition peut être utilisée de différentes façons. Dans les modes tout automatiques (mode scène) ou dans le mode programmé, le module d’exposition prend la main sur tous les réglages.
En mode « priorité vitesse », le photographe fixe le temps de pose et le module d’exposition fixe les autres paramètres (diaphragme et, le cas échéant, sensibilité ISO).
En mode « priorité à l’ouverture », le photographe fixe la valeur d’ouverture du diaphragme et le module d’exposition fixe les autres paramètres (temps de pose et, le cas échéant, sensibilité ISO).


F

Focale
La longueur focale est une grandeur qui caractérise les propriétés optiques d’un objectif. C’est une grandeur qui parle aux spécialistes de la photo mais qui plonge les débutants dans la perplexité. En fait, la longueur focale détermine l’angle de champ que permet de couvrir un objectif. Le piège, c’est qu’une longue focale (100 mm, 200mm, 300mm…) permet d’avoir un champ étroit (effet téléobjectif) alors qu’il faut une focale très courte (16mm, 24mm…) pour couvrir un champ large (effet grand angle). Il faut s’y habituer : plus la focale est longue, plus l’angle de champ est étroit.
Par convention, on appelle objectif standard un objectif qui permet de couvrir un angle voisin de 50 degrés (longueur focale égale à la diagonale du capteur). Les objectifs de focale plus longue sont dits « téléobjectifs ». Ceux de focale plus courte sont appelés « grand-angle ».
L’angle couvert dépend de la taille du capteur. Un même objectif de focale 50mm couvre 47 degrés avec un capteur full frame (FX) alors qu’il ne couvre que 32 degrés sur un appareil équipé d’un capteur APS-C (DX).

Image
Le format DX couvre un angle de champ plus faible que le format FX à focale équivalente (cadre rouge)

Ça ne poserait aucun problème si on ne pouvait pas monter un objectif conçu pour un boîtier FX sur un boîtier DX. Les petits génies du marketing sauraient nous raconter l’histoire qui va bien (ce qu’ils font pour les compacts ou les bridges qui affichent des valeurs de focale qui n’ont rien à voir avec la réalité de l’optique). Ce n’est pas le cas pour les reflex Nikon : on peut monter un objectif portant la dénomination FX indifféremment sur un boîtier FX ou sur un boîtier DX. Bad luck… Comment faire comprendre que ça ne donne pas la même chose ?
On a inventé pour cela la notion de focale équivalente et de coefficient multiplicateur (crop factor en anglais). Puisqu’un objectif de 50mm de focale ne couvre que 32 degrés sur un boîtier DX, on dit qu’il se comporte comme le ferait une focale plus longue (sous-entendu sur un boîtier FX). Fort heureusement pour nos neurones, il existe un rapport simple entre la focale réelle (celle qui est écrite sur la plaque signalétique de l’objectif) et cette focale « apparente » en format DX. Ce rapport est de 1.5. Si on monte un objectif de 50mm de focale sur un boîtier DX, il donnera une ouverture de champ équivalente à celle d’un objectif de 75mm de focale sur un boîtier FX.
Hum… pourquoi se compliquer la vie avec ce crop factor ? Initialement l’objectif était louable… En pratique, il introduit pas mal de confusion dans la tête des non-initiés. Il vaut mieux l’oublier et se fier à une simple table de choix comme celle qui suit.

Image
Choix de la focale d’un objectif en fonction du type de boîtier

Full frame
Le format full frame correspond au format 24x36 des pellicules utilisées sur les appareils reflex argentiques. C’est aujourd’hui un format de capteur. Un capteur full frame mesure 24 mm en hauteur et 36 mm en largeur. Les appareils et objectifs full frame portent la dénomination FX chez Nikon.

FX
La dénomination FX correspond au format full frame chez Nikon.


G

Gamma
Le capteur d’un APN est un dispositif physique "linéaire". A une quantité de lumière correspond une valeur. Si la quantité est double, la valeur est double, si elle est moitié, la valeur est moitié. L’œil n’a rien d’un capteur linéaire. La vision humaine dans son ensemble l’est encore moins.
Pour produire une image qui se rapproche de ce que l’on voit, il faut corriger la répartition des tons sur l’échelle d’intensité lumineuse. Le processeur le fait automatiquement en appliquant ce que l’on appelle une « correction du gamma ». C’est le terme consacré pour désigner une opération qui consiste à renforcer le contraste dans les tons moyens tout en le réduisant dans les tons sombres et dans les tons clairs. Son effet est plus ou moins fort : souvent appuyé en mode paysage, plus léger en mode portrait.
Il est possible de reprendre cette correction de gamma en post-traitement si on travaille au format RAW.

Grandissement
Le grandissement est le rapport entre la taille réelle d’un objet et celle de son image sur le capteur. Le grandissement intervient dans le calcul de la profondeur de champ.

Grossissement
Ben… il n’y a pas de notion de grossissement en photographie, même pour les téléobjectifs. Le grossissement est une caractéristique des jumelles ou des longues-vues. Une jumelle ou une longue-vue forment une image virtuelle que l’on peut voir au travers de l’optique. Un objectif forme une image réelle sur le plan du capteur et la seule notion que l’on peut appliquer est celle de grandissement.


H

HDR
High Dynamic Range. Technique qui permet d’augmenter la dynamique apparente d’une photo en superposant plusieurs clichés pris avec des temps de pose différents.

Histogramme
L’histogramme donne une image de la répartition des pixels entre ceux qui sont peu éclairés (à gauche de l’histogramme) et ceux qui sont très éclairés (à droite de l’histogramme). Un histogramme qui se situe plutôt à gauche est représentatif d’une image sombre. Un histogramme plutôt à droite est celui d’une image assez claire.


I

IL
Indice de lumination (EV en anglais : exposure value).
On l’a vu au chapitre exposition : pour bien exposer une photo, il faut choisir le bon triplet temps de pose, ouverture du diaphragme et sensibilité ISO.
Supposons par exemple que l’on ait exposé à 1/100è, f/8 et 100 ISO et que l’on ait obtenu une photo trop sombre. Avec ce réglage, on fait rentrer une certaine quantité de lumière dans la chambre (un certain nombre de photons pour parler comme les scientifiques).
Supposons maintenant que l’on expose à 1/50è, f/8 et 100 ISO. En faisant cela on double le temps de pose, on va donc faire rentrer deux fois plus de photons dans la chambre. On obtiendra donc une image plus claire.
Ce n’est pas le seul moyen pour y parvenir. Si l’on expose à 1/100è, f/5.6 et 100 ISO on obtiendra le même résultat (mais avec une PDC différent). Pourquoi ? Parce qu’on aura modifié le rayon de l’ouverture du diaphragme dans un facteur 1.4… ce qui a pour effet de doubler la surface au travers de laquelle on laisse pénétrer les rayons lumineux dans la chambre de l’APN. C’est une autre façon de faire rentrer deux fois plus de photons dans la chambre.
On peut également exposer à 1/100è, f/8 et 200 ISO. Cette fois on ne joue pas sur le nombre de photons mais on sur la sensibilité du capteur : on double l’amplitude du signal mesuré.
Cet exemple simple permet d’introduire la notion d’indice de lumination. L’indice de lumination caractérise la quantité de lumière que l’on fait pénétrer dans la chambre de l’APN lors de la prise de vue :
- Quand on double la quantité de lumière ou quand on double la sensibilité ISO, on expose à +1 IL.
- Quand on divise par 2 la quantité de lumière ou quand on divise par 2 la sensibilité ISO, on expose à -1 IL.
Cet exemple permet également de montrer qu’il y a une stricte équivalence, du point de vue de l’indice de lumination, entre les 3 paramètres du triplet temps de pose, ouverture du diaphragme et sensibilité ISO :
- Doubler le temps de pose équivaut à doubler la sensibilité ou à augmenter l’ouverture de diaphragme d’un facteur 1.4.
- Diviser par 2 le temps de pose équivaut à diviser par 2 la sensibilité ou à réduire l’ouverture de diaphragme d’un facteur 1.4.
Attention : quand on augmente l’ouverture du diaphragme… cela se traduit par un chiffre plus petit au dénominateur ! Une ouverture à f/2.8 est plus grande qu’une ouverture à f/4 qui est elle-même plus grande qu’une ouverture à f/5.6.
Cette notion d’indice de lumination paraît quelque peu théorique. Elle a pourtant une application très pratique au travers du bouton de correction d’exposition (voir ce terme).


J

JPEG
C’est un format de stockage des fichiers image.
Il existe deux formats de stockage de fichier image : le format RAW et le format JPEG. Le format RAW est un format « propriétaire » (non standard, voir plus bas). Le format JPEG est un standard international reconnu par tous les logiciels (traitement d’image, traitement de texte, messagerie) et tous les navigateurs Internet.
Par ailleurs, il faut savoir que les composantes de couleur de chaque pixel sont codées sur 8 bits. C’est une perte d’information par rapport à la donnée brute issue des photosites (voir format RAW). Cela n’a pas de conséquence si on se contente d’imprimer ou de visualiser la photo (les imprimantes et les cartes graphiques fonctionnent également sur 8 bits). C’est beaucoup plus pénalisant si on veut faire du post-traitement car cela peut introduire des artefacts peu esthétiques.
Autre particularité du format JPEG : il permet de réduire la taille du fichier en mettant en œuvre un algorithme de compression de données (JPEG fine, JPEG normal, JPEG basic). Cette fonctionnalité est à manier avec précaution car elle entraîne une perte de qualité irrécupérable.


L

Lens
Objectif, en anglais. Prime lens : objectif à focale fixe.

Live view
Le mode Live view s’est invité à bord des APN reflex après avoir totalement inondé le monde des compacts. Dans le mode Live view, le viseur optique est inopérant. Le miroir qui dirige l’image captée par l’objectif vers le viseur optique est basculé de façon à ce que celle-ci puisse parvenir au capteur. De la même façon, le capteur auxiliaire de mise au point reflex (mise au point par détection de phase) est inhibé : il ne reçoit plus aucun rayon lumineux.
On est donc dans un mode de fonctionnement totalement différent… et qui est très proche du mode de fonctionnement des APN compacts : visée à bout de bras, mise au point par détection de contraste
Le mode Live view est surtout intéressant sur trépied ou pour prendre des photos dans une position incommode (au ras du sol par exemple). Il est bien sûr incontournable en vidéo.

LPH
Lines per picture height: nombre de lignes par hauteur d’image en format paysage. Voir le tutoriel dédié au piqué.
La LPH permet de mesurer le pouvoir de séparation d’une optique ou la résolution d’un capteur.
Pour mesurer la LPH, on utilise une mire composée de lignes parallèles noires et blanches. Plus les lignes sont rapprochées, plus il devient difficile de les discerner sur l’image.

Image

On pourrait exprimer le pouvoir de séparation d’un optique en fonction de la distance minimum entre deux lignes noires qu’elle est capable de reproduire sans chevauchement excessif. On préfère utiliser une grandeur plus parlante et qui est le nombre de lignes noires et blanches dans la hauteur de l’image à quoi cela correspond.
Les très bonnes optiques FX permettent d’atteindre des valeurs de plus de 3000 LPH. C’est amplement suffisant pour un D600 dont le capteur a une résolution de 2800 LPH.


M

Macrophotographie
Photographie avec un rapport de grandissement voisin de 1:1.
En macrophotographie, la profondeur de champ est extrêmement faible et il est recommandé de fermer le diaphragme à f/8, voir f/11 pour avoir une zone de netteté suffisante.
Tous les objectifs ne permettent pas de faire de la macrophotographie. Le rapport de grandissement maximum que permet un objectif est l’une de ses caractéristiques techniques.

Metering
Terme anglais signifiant calcul de l’exposition.

Mise au point
La fonction d’un objectif est de faire converger les rayons lumineux qui le traversent sur le plan du capteur. Les propriétés des lentilles font que cette convergence ne peut être réalisée que pour les objets situés dans un plan : le plan de mise au point. Plus on s’éloigne de ce plan, plus l’image est floue. Cela se traduit de la manière suivante : tant que les objets restent dans une zone restreinte située en avant et en arrière du plan de mise au point, leur image est nette, au-delà ils sont vus comme flous. La profondeur de champ caractérise l’étendue de cette zone.
Pour obtenir une photo nette, il est donc essentiel de faire correspondre le plan de mise au point avec la position du sujet de la photo que l’on prend.
Techniquement, on réalise cela en faisant avancer ou reculer un bloc de lentilles à l’intérieur de l’objectif. On peut le faire manuellement en jouant sur une bague à la périphérie de l’objectif. On ajuste alors la netteté en regardant dans le viseur. On peut aussi faire confiance à l’auto-focus, un dispositif automatique qui règle la mise au point de l’objectif pour qu’elle soit optimale à l’endroit visé par le collimateur.

Modes scène
Ce sont des modes entièrement automatiques optimisés pour une situation particulière : portrait, paysage, sport… Concrètement cela veut dire que le choix de l’exposition va tenir compte de la situation considérée. Par exemple, en mode paysage, le programme choisira un diaphragme de f/11 pour avoir la zone de netteté la plus étendue possible. En mode sport, c’est un temps de pose le plus court possible qui sera affiché.
Une autre conséquence du mode « scène » est le type de post-traitement qui est appliqué par le processeur avant d’enregistrer la photo au format JPEG : netteté maximale et saturation renforcée en mode paysage, tons doux et netteté peu appuyée en mode portrait…
On apprend rapidement à se passer des modes « scène » : ils ne font rien qu’on ne puisse faire par soi-même en prenant le contrôle du boîtier.

Moiré
Artefact qui apparaît lorsqu’on photographie un motif très fin. Le filtre passe-bas permet de s’affranchir du risque de moiré.


N

NEF
C’est le nom du format RAW chez Nikon.


O

Objectif
L’objectif est un élément essentiel de l’APN. La lumière qui pénètre dans l’APN ne vient pas former naturellement une image parfaitement nette sur le plan du capteur. Il faut pour cela disposer un certain nombre de lentilles dont la fonction est de faire converger les rayons lumineux sur le capteur. Ce qu’on appelle un objectif est en fait un assemblage complexe d’éléments optiques et mécaniques. Le développement des différents automatismes a même amené à équiper les objectifs de moteurs électriques : pour assurer la mise au point (auto-focus) et la stabilisation (compensation des vibrations).
Un objectif est caractérisé par sa focale (ou sa plage de focale s’il s’agit d’un zoom) et par son ouverture maximale (voir diaphragme). Il peut être équipé ou non d’un dispositif de stabilisation.
Les qualités optiques d’un objectif se mesurent en termes de distorsion, de vignettage (obscurcissement de l’image en périphérie), de piqué (capacité à reproduire les détails) et d’aberration chromatique (apparition de franges colorées sur les contours).
Pour plus de détails, voir le tutoriel consacré aux objectifs.

Obturateur
L’obturateur est un dispositif qui permet de masquer le capteur. L’intervalle de temps pendant lequel l’obturateur est ouvert est appelé temps de pose. Les temps de pose peuvent varier de plusieurs secondes à 1/4000è de seconde (voire 1/8000è).


P

PDC
Profondeur de champ (voir plus bas).

Photosite
Micro-capteur qui permet de mesurer la quantité de lumière qu’il reçoit pendant la durée d’exposition de la prise de vue. Un capteur est constitué d’un réseau de photosites. Les signaux mesurés par les photosites sont traduits sous forme numérique. Aujourd’hui, ces signaux sont codés sur 12 ou 14 bits (en fonction de la gamme d’APN considérée).
Attention à ne pas confondre photosite et pixel… Un photosite est un micro-capteur, un pixel est une information numérique élémentaire composée de 3 composantes R, V et B.
Il existe aujourd’hui deux technologies de photosite :
- La technologie la plus utilisée associe un capteur de luminance à une microlentille colorée. Ce type de photosite ne permet de mesurer que l’une des trois composantes de la lumière : R , V ou B en fonction de la couleur de la microlentille qui lui est associée.
- La technologie Foveon permet de mesurer les trois composantes R, V et B sur le même photosite. Elle équipe les APN de la marque Sigma.
On comprend mieux pourquoi il ne faut pas confondre photosite et pixel : dans la technologie standard, un photosite ne permet pas à lui seul de produire toute l’information contenue dans un pixel.
Comment un capteur de 12 millions de photosites peut-il quand même délivrer des images de 12Mpix ? Comme on l’a dit plus haut, un capteur est constitué d’un réseau de photosites. Ces photosites sont disposés de façon à former un motif de cellules élémentaires constituées chacune de deux photosites verts, d’un photosite rouge et d’un photosite bleu (on appelle ce réseau une matrice de Bayer). Le processeur de l’APN va utiliser les informations recueillies sur les photosites voisins pour reconstituer les composantes de couleur qui manquent à chaque photosite. C’est ainsi qu’il pourra produire une image contenant autant de pixels qu’il y a de photosites…
Cette reconstruction est quelque peu artificielle. On pourrait craindre qu’elle ait un fort impact sur le niveau de détail que peut reproduire le capteur. Fort heureusement, notre perception des détails dépend plus de la luminance que de la couleur : l’impact est donc limité. La technologie Foveon (chaque photosite mesure les 3 composantes) permet de s’affranchir de ce handicap… au prix, bien sûr, d’autres inconvénients.

Piqué
Le piqué caractérise le niveau de détail qu’une photo peut reproduire.
Le piqué dépend de nombreux paramètres (voir le tutoriel dédié à ce sujet) : bougé, aberration chromatique, caractéristiques de l’objectif, caractéristiques du capteur, qualité de l’imprimante…
On mesure le piqué propre à l’objectif en LPH (voir le tutoriel sur le piqué pour plus de détails). La mesure de piqué fait l’objet de tableaux très détaillés dans les tests publiés par les revues et les sites spécialisés.

Image

Passe-bas
Le filtre passe-bas est un dispositif place devant le capteur qui évite la production d’artefacts (comme l’apparition de moiré lorsque l’on photographie un motif très fin). Le filtre passe-bas limite la résolution du capteur.

Pixel
C’est l’information numérique élémentaire dont sont constitués les fichiers image. Chaque pixel correspond à un point de l’image et comporte 3 composantes de couleur. En règle générale, il y a autant de pixels que de photosites sur le capteur (pas toujours) mais un pixel est produit à partir des signaux mesurés sur plusieurs photosites (voir ci-dessus).
Comme il est indiqué plus haut, l’information issue des photosites est codée sur 12 ou 14 bits. Ce degré de précision est conservé dans le format RAW. Par contre, si on choisit de sauvegarder les photos au format JPEG, la précision de chaque composante de couleur est ramenée sur 8 bits.

Post-traitement
Toutes les photos réalisées avec un APN quelles qu’elles soient sont post-traitées. L’image brute issue du capteur est en général très décevante. Le processeur lui applique un vigoureux-post traitement lorsqu’on travaille en JPEG : correction de la balance des blancs, traitement du bruit, réglage du contraste (correction du gamma), accentuation de la saturation et de la netteté.
Le fait de travailler au format RAW permet de prendre la main pour appliquer un post-traitement plus nuancé.

Priorité
Les modes « priorité à l’ouverture » et « priorité à la vitesse » sont des modes automatiques de réglage de l’exposition dans lesquels le photographe peut choisir l’un des paramètres :
- l’ouverture du diaphragme dans le mode priorité à l’ouverture,
- le temps de pose dans le mode priorité à la vitesse.

Processeur
Le processeur joue un rôle essentiel dans le fonctionnement d’un APN.
Avant la prise de vue car c’est lui qui analyse les informations fournies par les capteurs de mesure d’exposition et de mise au point pour piloter l’objectif en mode automatique.
Après la prise de vue car il a la charge de produire une image à partir des informations brutes délivrées par le capteur. Et ça n’est pas une mince affaire. Il lui faut :
- procéder au dématriçage,
- déterminer la température de couleur,
- appliquer une correction de gamma (voir le tutoriel sur le post-traitement),
- corriger la netteté pour réduire au minimum l’effet du filtre passe-bas,
- appliquer une correction d’objectifs (dans le cas d’objectifs de la même marque que l’APN)
- et éventuellement appliquer un post-traitement si l’on a choisi un mode « scène » ou un rendu spécifique (paysage, portrait, vivid…).
A tout cela s’ajoute bien entendu la fonction « d’operating system » du boîtier : gestion de l’affichage et des commandes, gestion des enregistrements et des effacements, gestion des interfaces avec un ordinateur extérieur ou une imprimante…

Profondeur de champ
Comme il a été dit plus haut, la fonction d’un objectif est de faire converger les rayons lumineux qui le traversent sur le plan du capteur. Les propriétés des lentilles font que cette convergence ne peut être réalisée que pour les objets situés dans un plan : le plan de mise au point. Plus on s’éloigne de ce plan, plus l’image est floue.
En pratique, l’œil humain peut s’accommoder de ce flou jusqu’à un certain niveau. Si on considère l’image produite par un point sur le plan du capteur, si cette image reste circonscrite dans un cercle que l’on appelle « cercle de confusion », l’œil considère qu’elle reste nette.
Cela se traduit de la manière suivante : tant que les objets restent dans une zone restreinte située en avant et en arrière du plan de mise au point, leur image est nette, au-delà ils sont vus comme étant flous.
Il est possible de calculer la distance minimum de mise au point (distance en deçà de laquelle l’image des objets est floue) et la distance maximum de mise au point (distance au-delà de laquelle l’image des objets redevient floue). La profondeur de champ (PDC) est la différence entre ces deux distances.
La profondeur de champ dépend essentiellement de trois facteurs :
- la taille du capteur,
- la valeur du diaphragme,
- le rapport de grandissement.
Le rapport de grandissement est le rapport entre la taille réelle d’un objet et celle de son image sur le capteur. C’est une notion qui n’est pas très intuitive et qu’il est difficile de pifométrer sur le terrain. Heureusement, l’avènement des « iPhones » et autres téléphones « androïds » permet d’avoir sous la main des applis qui calculent pour nous cette PDC en fonction du type de boîtier, de la focale utilisée, de la valeur du diaphragme et de la distance de mise au point.
Quelques exemples pour illustrer cela :
- Avec un boîtier FX équipé d’un objectif standard de 50mm de focale ouvert à f/8, la PDC à 10m est de… 220m. La zone de netteté s’étend de 5m à 225m !
- Par contre, avec un même boîtier FX équipé cette fois d’un objectif macro de 105mm de focale toujours ouvert à f/8, la PDC à 1m n’est de 4.4 cm. Et si on ouvre le diaphragme à f/2.8, la profondeur de champ tombe à 1.5 cm !
On voit que cette notion de PDC est à manier avec précaution.
En règle générale, il faut savoir que :
- Plus l’ouverture du diaphragme est grande, plus la profondeur de champ est faible : un objectif ouvert à f/2.8 donne une profondeur de champ plus faible que lorsqu’il est ouvert à f/8.
- Plus la mise au point se fait sur un plan éloigné, plus la profondeur de champ est grande.
- Plus le rapport de grandissement est important, plus la profondeur de champ est faible. Concrètement, cela veut dire qu’à distance de mise au point égale, on a une profondeur de champ plus faible avec une longue focale qu’avec un objectif grand angle.

Proxiphotographie
Photographie rapprochée. On utilise souvent improprement le terme de macrophotographie lorsqu’on fait de la proxiphotographie.

PSAM
Les quatre modes de réglage de l’exposition : 3 modes automatiques (P, S, A) et un mode manuel (M).
Le mode P est le mode Programme : c’est le module d’exposition de l’APN qui règle tous les paramètres d’exposition.
Le mode A est le mode priorité à l’ouverture et le mode S priorité à la vitesse (voir priorité).


R

RAW
C’est un format de stockage des fichiers image.
Il existe deux formats de stockage de fichier image : le format RAW et le format JPEG. Le format RAW permet de sauvegarder toute l’information issue du capteur. Il comprend toutes les données brutes (raw en anglais) à partir desquelles est construite l’image. C’est le format le plus souple : il permet de reprendre a posteriori certains des réglages de l’APN (balance des blancs, contraste, saturation…). Malheureusement, il produit des fichiers beaucoup plus volumineux que le format JPEG et ce n’est pas un format standard : chaque constructeur a sa propre norme !

Résolution
La résolution d’un capteur est une mesure, exprimée en LPH, qui permet d’exprimer son pouvoir de séparation.
Intuitivement, on s’imagine qu’un capteur peut reproduire des détails aussi petits que ses photosites. Ce n’est pas le cas. Imaginons que l’on prenne en photo une mire composée d’autant de lignes horizontales noires et blanches que le capteur a de photosites dans sa hauteur. Si les lignes tombent pile-poil sur les photosites, pas de problème… mais si la mire est décalée d’un demi-photosite, le résultat sera uniformément gris puisque chaque photosite verra une demi-ligne noire et une demi-ligne blanche ! Pour éviter ce genre de désagrément (et tout autre type d’artefacts), les fabricants place un filtre « passe-bas » (anti aliasing pour être précis) devant le capteur. Ce filtre a pour effet de flouter légèrement l’image.
C’est l’une des raisons (le dématriçage en est une autre) pour laquelle la résolution d’un capteur est inférieure à sa définition. On mesure cette résolution en LPH. Par exemple, la LPH d’un D600 est de 2800 LPH alors qu’il comporte 4000 photosites en hauteur.

Reflex
Nom donné à une catégorie d’appareils munis d’un mirroir interne qui permet de renvoyer vers un viseur optique l’image qui se forme sur le capteur (ou la pellicule pour un appareil argentique). On a ainsi une vision exacte du cadrage de la photo que l’on s’apprète à prendre.
Lorsqu’on presse le bouton déclencheur, le mirroir se relève pour dégager le capteur.
Pour plus de détails, voir le tutoriel consacré aux appareils reflex.

RVB
Les trois composantes de couleur qui constituent un pixel : Rouge, Vert, Bleu.


S

Sensibilité ISO
La sensibilité ISO était une caractéristique des pellicules argentiques. Plus le nombre qui la qualifie était élevé, plus la pellicule était sensible. Une multiplication par deux de la sensibilité ISO correspond à une amélioration de la sensibilité par un facteur 2 (ou à +1 IL, voir ce terme).
Les APN ont repris cette notion en la détournant quelque peu. On peut jouer sur la sensibilité ISO du capteur mais cela n’a pour effet que d’amplifier le signal en sortie de celui-ci. Si cette méthode permet d’obtenir des images dans des conditions de prise de vue avec une lumière ambiante très faible, elle a aussi pour effet d’amplifier le bruit et de réduire la dynamique des images. Cet effet reste peu sensible en dessous de 800 ISO, commence à être perceptible à 1600 ISO sur des tirages de grand format et est carrément gênant au-dessus de 3200 ISO.

SLR
Single lens reflex : c’est la dénomination anglo-saxonne utilisée pour désigner un appareil reflex.

Stabilisation
La netteté d’une photo dépend de nombreux facteurs : certains sont liés à la qualité de l’objectif et à la résolution du capteur, d’autres dépendent tout simplement des conditions de la prise de vue.
La stabilité de l’appareil lors de la prise de vue est un facteur essentiel. En macro par exemple, un micro-bougé lié à la pression du doigt sur le déclencheur peut se traduire par une photo floue.
Pour éviter ce phénomène, il est sage d’appliquer une règle simple : lorsqu’on photographie à main levée, ne jamais utiliser un temps de pose supérieur à l’inverse de la focale. On peut illustrer cette règle avec deux exemples :
- Supposons que j’utilise un objectif de 50mm. Pour éviter un flou de bougé, il me faut utiliser une vitesse supérieure à 1/50è. Je peux bien sûr utiliser 1/100è ou 1/200è mais il est préférable que j’évite 1/20è ou 1/15è.
- Si j’utilise un objectif de 300mm, il me faudra utiliser une vitesse supérieure à 1/300è. Pas de problème au 1/500è mais évitons le 1/100è ou le 1/200è…
Cette règle est valable pour le format FX. Avec un boîtier DX il faut utiliser la focale apparente : ainsi, avec un objectif de 50mm, la vitesse mini recommandée sera de 1/75è et elle sera de 1/450è avec un 300mm.
Une telle règle est très contraignante. Elle rend problématique toute prise de vue à main levée dans de nombreux cas. Pour alléger cette contrainte, les ingénieurs ont mis au point des dispositifs qui permettent de stabiliser l’objectif. Chez Nikon, tous les objectifs qui portent la mention VR sur leur plaque signalétique (vibration reduction) en sont équipés.
La stabilisation de l’objectif permet de gagner deux ou trois IL en termes d’exposition. Concrètement, cela veut dire que l’on peut utiliser un temps d’exposition 4 fois à 8 fois plus long.
Reprenons l’exemple du 300mm : la règle de l’inverse de la focale recommande d’utiliser une vitesse de 1/300è. Avec un dispositif VR on pourra descendre à 1/75è, voire même à 1/30è.

Synchronisation
La vitesse de synchronisation est la vitesse maximale de déclenchement avec un flash. Au-delà de cette vitesse, le rideau de l’obturateur ne découvre qu’une partie du capteur pendant la durée de l’éclair.


T

Température de couleur
Voir balance des blancs.

Temps de pose
C’est l’intervalle de temps pendant lequel l’obturateur laisse entrer la lumière dans la chambre de l’APN.


V

Vignettage
Défaut qui affecte les photos prises avec un diaphragme très ouvert. Le vignettage se traduit par un assombrissement à la périphérie de l’image. La mesure du vignettage fait partie des mesures qui sont publiées par les revues et sites spécialisés lorsqu’ils testent un objectif.

Image

Visée reflex
Se dit de la visée lorsque l’on utilise le viseur optique. L’image qui passe par l’objectif est alors dirigée vers le viseur optique par un miroir. Elle n’est pas transmise au capteur qui, au demeurant, est masqué par un obturateur. La mise au point automatique ainsi que la mesure d’exposition sont possibles grâce à des capteurs auxiliaires spécifiques.
Au moment du déclenchement, le miroir bascule pour permettre à l’image de se former sur le capteur lorsqu’il est découvert par l’obturateur.

Viseur optique
Les appareils reflex font partie des derniers appareils photographiques à être doté d’un viseur optique. Encore faut-il être prudent : Sony a semble-t’il définitivement abandonné l’idée de doter ses « reflex » de viseur optique et a inventé le concept de « translucent ».
Le mot reflex vient de l’anglais « single lens reflex » qui décrit un procédé permettant de renvoyer vers le viseur l’image traversant l’objectif. On utilise pour cela un miroir (d’où le mot reflex) qui est escamoté au moment du déclenchement laisser le champ libre au capteur.
Cela permet de voir l’image telle qu’elle est cadrée par l’objectif en évitant tout effet de parallaxe.
Attention, l’image que l’on voit n’est pas exactement celle qui sera enregistrée par le capteur. Lors de la visée, l’objectif est ouvert au maximum. Ce n’est qu’au moment du déclenchement que le diaphragme est refermé à la valeur affichée (ou calculée par la mesure d’exposition). On n’a donc pas une bonne perception de la profondeur de champ. Il existe sur la plupart des reflex un bouton qui permet de fermer momentanément le diaphragme à sa valeur réelle pour pouvoir visualiser la PDC.
Un viseur optique est un élément coûteux dont le montage demande une très grande précision. Il est remplacé sur de nombreux APN par un viseur électronique (EVF) qui se contente de reproduire l’image perçue par le capteur sur un petit écran qui se substitue au viseur optique.

Vitesse
Par abus de langage, ce terme est souvent utilisé en lieu et place du terme temps de pose.

VR
Terme anglais qui signifie réduction de vibration. Voir plus haut stabilisation.


W

WB
White balance : balance des blancs.


Z

Zoom
Un zoom est un objectif qui permet de couvrir une certaine plage de focales.
On trouve sur le marché une offre pléthorique de zooms :
- Les zooms « trans-standard » ont la particularité de couvrir une gamme de focales autour de la focale standard (voir focale). En format FX, on trouve par exemple des zooms 24-70mm ou 24-120mm. En format DX on peut citer le 16-85mm, le 18-55mm et le 18-105mm.
- Dans la catégorie grand-angle, on va trouver le 17-35mm en FX et les 12-24mm et 10-24mm en DX.
- Côté téléobjectif, le 70-300mm est utilisable aussi bien en FX qu’un DX (équivalent à un 105-450mm au format FX).
- En gamme professionnelle, on trouve des super-téléobjectifs comme le 200-400mm.
- Il existe enfin une catégorie à part, celle des zooms « universels » qui couvrent une plage qui va du grand angle au téléobjectif : 24-300mm en FX, 18-250mm ou 18-270mm en DX.
La tentation de tout débutant est d’acheter un zoom qui couvre la gamme de focales la plus large. Ça n’est pas nécessairement un mauvais choix mais il faut savoir que cela a un impact sur la qualité de l’objectif. L’optique est une science assez complexe. Un bon objectif est un assemblage de lentilles au profil savamment étudié et dont l’agencement doit être extrêmement précis. La formule qui permet de réaliser un bon objectif de 24mm de focale n’est pas la même que celle qui permet de faire un téléobjectif de 300mm. Un zoom est donc nécessairement le produit de différents compromis. Ces compromis ont un impact sur ses caractéristiques optiques (vignettage, piqué, aberration chromatique). Elles ne peuvent pas être maintenues à un niveau constant sur toute la plage. A une focale donnée, elles sont en générale moins bonne que celles que procure un objectif à focale fixe.
Cordialement, antonien

D600 + Flash SB600
Nikkor :
AF-S 24-120 f/4 VR G + AF-S 70-300/4.5-5.6 VR G + AF 50 f/1.8 D + AF 85 f/1.8 D + Macro AF-S 105/2.8 VR G


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